La naturopathie étant plus ou moins reconnue selon les pays et les contextes, il est important de remettre les points sur les i.
En Suisse, la profession est reconnue et les prestations sont reconnues par les assurances complémentaires suivant certains critères. Les associations professionnelles regroupent les thérapeutes correspondant à leurs cahiers des charges et collaborent avec plusieurs assurances.
Pour le moment, la législation qui encadre les naturopathes est variable d’un canton à l’autre. Le
site de l’ASCA regroupe gentiment et clairement ces informations. Dans le canton de Vaud par exemple, n’importe qui peut travailler comme naturopathe ; seul·e·s les naturopathes diplômé·e·s peuvent être remboursé·e·s par les assurances complémentaires. Dans le canton de Berne, la situation est tout à fait opposée : les naturopathes ont besoin d’un droit de pratique octroyé par le(la) médecin cantonal·e pour exercer, et ce droit est soumis à la condition du certificat fédéral ou du diplôme fédéral (DF).
L’obtention du diplôme fédéral
Mais comment l’obtenir ? Pour ceux(celles) qui ont déjà fait des études dans le domaine, certaines écoles proposent des programmes passerelle ou valident les compétences acquises. Pour les autres, il faudra commencer les études depuis le début, en ayant, de préférence, bien compris le contexte d’emblée.
Le schéma ci-dessous résume les différents modules à effectuer (ou à faire valider), avec les commentaires que je trouvais pertinents.
En gros, on commence par suivre des cours dans différentes disciplines qui se regroupent en modules M1 (médecine académique), M2 (naturopathie MTE, MTC, ayurvéda ou homéopathie), M3 (santé et éthique), M4 (travail de thérapeute), M5 (gestion d’entreprise) et M6 (stages).
Après avoir suivi les cours et réussi les examens dans une école, on obtient les attestations pour s’inscrire à l’examen officiel du M1 et du M2 (on peut les faire à la même période ou séparément). En parallèle, les écoles reconnues donnent directement les certificats des modules M3, M4 et M5 (ouf, au moins un petit quelque chose qu’il ne faut pas faire en 50 étapes!). Enfin, le M6 est supervisé et validé par la même école qui valide le M2 (vu que les écoles ne proposent pas toutes le même programme, il faut que ça ait un minimum de cohérence).
Enfin non, pas enfin parce que ce n’est pas fini ! L’ensemble de ces diplômes M1-M6 permet d’obtenir le certificat fédéral qui est l’étape intermédiaire. On peut se faire reconnaître par toutes les associations professionnelles, on peut obtenir un droit de pratique… mais il faut encore faire deux ans de pratique à mi-temps sous mentorat (M7) avant de se présenter à l’examen final et obtenir le DF tant attendu (ouf) !